Aspects calculatoires L’algorithme du pivot de Gauss doit être parfaitement maîtrisé, de même que son application aux problèmes fondamentaux de l’algèbre linéaire : en particulier (mais cette liste n’est pas exhaustive) tester la liberté d’une famille de vecteurs, donner une base (ou de manière équivalente une paramétrisation) d’un sous-espace vectoriel décrit par un système d’équations et réciproquement, vérifier l’inversibilité d’une matrice et en calculer l’inverse.
Le lien entre systèmes linéaires et droites ou plans doit être compris par les étudiants.
Il faut aussi savoir effectuer un changement de base.
Raisonnement Cette UE est une occasion de mettre en pratique dans un cadre nouveau les capacités de raisonnement abstrait acquises dans l’UE “Arithmétique et raisonnement” du portail Descartes.
En particulier il faut savoir appliquer les opérations sur les ensembles aux sous-espaces vectoriels et aux applications linéaires, par exemple on peut demander de rédiger une démonstration rigoureuse du fait que f(ker(g∘f)) = ker(g)∩Im(f) ; ou bien donner et démontrer une inégalité reliant les rangs de deux applications linéaires f et g quand f ∘g = 0.
Les étudiants doivent aussi être capables de résoudre des problèmes plus complexes, en plusieurs étapes, dans le cadre d’un exercice comportant plusieurs questions.
Voici une liste d’exemples de questions que les étudiants devraient savoir traiter :
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Savoir calculer un produit de deux matrices de taille ≤3×3 avec des coefficients numériques.
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Si A2 = A+2Id, montrer que A est inversible et trouver son inverse.
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Donner la matrice (dans les bases canoniques) d’une application linéaire f : ℝ3-→ℝ2 dont l’image est engendrée par deux vecteurs donnés.
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Donner une application linéaire dont le noyau est le plan d’équation x+2y+3z = 0 dans ℝ3.
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Soient f : E-→F et g : F-→G deux applications linéaires telles que g∘f = 0. Montrer que Im(f) ⊂ker(g).
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Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E. Supposons que kerfk+1 = kerfk pour un certain entier k ≥1. Montrer que, pour tout n ≥k, kerfn+1 = kerfk.
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Soient f un endomorphisme d’un espace vectoriel E tels que f ∘f = f.
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Montrer que E = Im(f)+ker(f) (indication : pour x ∈E, considérer la décomposition x = f(x)-f(x)+x).
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En déduire que E = Im(f)⊕ker(f).
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Soient A ∈M3,2(ℝ),B ∈M2,2(ℝ),C ∈M2,3(ℝ). On suppose que ABC = . Trouver x.
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On considère l’application f : ℝ2[X]ℝ3 définie par f(P) = . On note = (1,X,X2) la base de ℝ 2[X] et β′ la base canonique de ℝ3.
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Donner la matrice Mβ,β′(f) de f dans ces deux bases.
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Déterminer le noyau de f.
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Montrer que la famille β′′= (-3X2 +1,3X2,-X2 +X) est une base de ℝ2[X].
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Trouver la matrice Mβ′′,β′(f).
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Montrer que l’application M ∈Mn(ℝ) tM +M ∈Mn(ℝ) est linéaire. Trouver son noyau et son image.