Penser la guerre est une tâche propre à toutes les sciences humaines et sociales. L’anthropologie le fait avec son outil principal, l’ethnographie, l’approche directe sur le terrain, par l’observation ou à travers toute sorte de source documentaire : orale, écrite, matérielle, visuelle. Une ethnographie de la guerre pose toutefois des problèmes spécifiques de positionnement, au sens propre et figuré, qu’il faudra aborder.
Une analyse anthropologique de la guerre s’adresse tout d’abord au rapport entre guerre et pouvoir, aux différentes formes de guerre (guerre conventionnelle, « petite guerre » ou guérilla, guerre civile, guerre asymétrique, guerre coloniale), mises en relation avec la forme politique des sociétés impliquées.