On s’efforcera d’apprendre à lire quelques pièces d’auteurs contemporains, qui élaborent des outils de composition forgés à leur mesure. Le cours visera en partie à nommer ces outils et à les éprouver sur ces textes. Cette lecture sera conduite suivant une question englobante, celle de la réécriture des motifs de la tragédie antique, et l’enjeu d’un tragique contemporain. Que reste-t-il des forces de la transcendance, de la faute, de la culpabilité, de l’héroïsme, de la liberté dans notre monde ? Rêverie sur les restes ou nostalgie de ce qui n’est plus, la théâtralité contemporaine est hantée par les spectres de la tragédie pour mieux questionner le tragique de notre temps. Dans l’emploi des thèmes et des figures autant que dans l’usage renouvelé des principes moteurs de la dramaturgie tragique, on tâchera de questionner à part égale écriture et pensée, dans le conflit inhérent au théâtre qui fait s’affronter langue et scène, individus et communauté. On s’appuiera sur deux spectacles présentés au théâtre Antoine-Vitez, et qu’il sera impératif de voir. Programme : • L’amour de Phèdre, de Sarah Kane, Arche, 2002 (mise en scène par Michel Ducros, le 28 janvier), • Le reste, vous le connaissez par le cinéma, de Martin Crimp, Arche, 2015 (mise en scène par Angie Pict, le 17 mars)